06/12/2010


Le groupe récupère deux nouvelles entreprises : Sonelgaz produira des équipements électriques

Deux nouvelles entreprises passeront bientôt sous l’autorité du groupe Sonelgaz, a annoncé Noureddine Bouterfa, PDG du groupe public d’électricité et de gaz.

Le transfert d’Armel, qui a eu le quitus du CPE, est au stade de la «formalisation administrative», a indiqué hier M. Bouterfa, lors de son passage sur les ondes de la Radio nationale.Armel est une entreprise spécialisée dans la réparation de gros moteurs électriques de moyenne tension.

«L’intégration d’Armel s’inscrit dans une politique d’intégration nationale qui vise à fabriquer en Algérie d’abord des pièces de rechange à haute valeur ajoutée comme les pièces de rechange pour turbines à gaz. A moyen terme, Sonelgaz veut aller vers la fabrication d’équipements intervenant dans les centrales électriques», a ajouté le PDG de Sonelgaz.

Grand consommateur de turbines à gaz, l’Algérie dispose actuellement d’un patrimoine d’environ 400 unités pour la production d’électricité. «C’est un créneau que nous devons investir», insiste M. Bouterfa. Ce dernier a également annoncé l’intégration de l’entreprise électrification d’Algérie Al-elec, dans l’espoir «de créer un pôle de travaux de réseaux électriques, notamment de transport».

Les entreprises internationales et nationales se partagent à égalité le marché de réalisation des réseaux électriques, selon l’intervenant. «En intégrant Al elec nous aurons sur le marché trois grandes entreprises nationales puissantes, qui pourraient nous permettre de reprendre une grande partie des marchés de travaux pour pouvoir agir dans des zones très isolées, tel le Grand-Sud», a expliqué le PDG du groupe.

Sonelgaz compte actuellement 36 entreprises de métier. Interrogé sur le cas de l’ENIE, l’invité de la radio a soutenu qu’aucun projet d’intégration ni de partenariat n’est envisagé avec cette entreprise : «La production de panneaux photovoltaïques ne va pas être rentable sur des petites quantités. Il faut de grands volumes de production.

Nous estimons que l’ENIE devrait s’orienter vers d’autres produits à forte valeur ajoutée.» Sur le même registre, le patron de Sonelgaz a annoncé la révision à la hausse de la capacité de production de la filiale Rouiba Eclairage pour atteindre 100 MW contre les 50 MW prévus initialement.

Interpellé sur le projet de production de l’électricité solaire, dit Desertec, le même responsable a exprimé quelques réserves : «Nous nous rejoignons sur le principe, mais nous divergeons un peu sur les formes (...). Si Desertec est une initiative qui vise à promouvoir les énergies renouvelables, nous voulons être acteurs et je crois que c’est un peu la différence d’appréciation entre l’Algérie et les promoteurs du projet.» Selon lui, l’idée du projet est «algérienne» ; elle a été évoquée en 1993, à Tunis, lors de la conférence sur le développement et le fonctionnement des grands réseaux interconnectés.

Quid du projet français Transgreen ? Mêmes réticences : «On n’est pas contre les initiatives qui visent à promouvoir l’énergie solaire. Nous disons que cela doit s’inscrire en respectant les opinions et les idées des uns et des autres. On n’exclut rien pour l’instant. Mais on veut d’abord que le cadre et la vision stratégique en matière d’énergies renouvelables soient d’abord installés en Algérie pour que nous puissions nous déterminer par rapport à ces initiatives.»

A ce titre, le PDG du groupe public a rappelé que le ministère de l’Energie et des Mines devrait présenter un programme national en matière d’énergies renouvelables devant le gouvernement en 2010. Il considère que ce programme devra prendre en considération la situation financière de son groupe : «Avec le photovoltaïque, c’est un système classique avec un surinvestissement, quoique rentable sur 25 à 30 ans (…). Il faut avoir accès aux financements pour pouvoir attendre le retour d’investissement sur 25 à 30 ans. Il faudrait que quelqu’un débourse cet argent.» M. Bouterfa précise que son entreprise n’est pas en mesure de mobiliser autant de financements.

«Mais par contre, si Sonelgaz est accompagnée par l’Etat pour l’accès à ces financements, il n y a aucun problème. Nous pourrions attendre 30 ans pour avoir le retour sur cet investissement», a-t-il plaidé. Les créances de Sonelgaz s’élèvent à 40 milliards de dinars.
Source : elwatan.com
06/12/2010

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