07/12/2010


Julian Assange placé en détention provisoire

Arrêté mardi 7 décembre au matin alors qu'il se rendait à une convocation de la police britannique, Julian Assange, le porte-parole et cofondateur du site WikiLeaks, spécialisé dans la publication de documents confidentiels, a été emmené en début d'après-midi au tribunal de Westsminster, pour une audience préliminaire en vue de son extradition vers la Suède. M. Assange faisait l'objet d'un mandat international pour une affaire de moeurs survenue en août.

Les faits reprochés. D'après l'acte d'accusation lu au tribunal, M. Assange se voit reprocher deux viols, au sens de la loi suédoise, sur deux femmes. Dans un premier cas, il est accusé d'avoir abusé d'une femme dans son sommeil, et dans le second, d'avoir contraint une jeune femme initialement consentante à avoir une relation sexuelle sans préservatif, malgré son refus.

La version de Julian Assange. Le porte-parole de WikiLeaks confirme avoir eu des relations sexuelles avec les deux femmes, mais affirme qu'elles étaient consentantes. Il se dit victime d'une conspiration, montée en épingle par la justice suédoise à la demande des Etats-Unis. Il dit également craindre qu'un procès en Suède ne soit pas équitable.

Ni extradition immédiate ni liberté sous caution. Comme la procédure le prévoit, le tribunal a demandé à Julian Assange s'il consentait à être extradé en Suède, ce qu'il a refusé. Le tribunal a refusé sa demande de libération sous caution, et l'a placé en détention provisoire au moins jusqu'au 14 décembre. A cette date, la justice britannique devrait statuer sur son extradition. La cour a également justifié son placement en détention provisoire en arguant qu'il s'agissait d'une mesure destinée 'à sa propre protection', face aux menaces dont il fait l'objet.

Appel à l'Australie. M. Assange, citoyen australien mais qui a quitté son pays natal depuis de nombreuses années, a effectué fait un double appel du pied en direction du gouvernement australien. Dans une tribune publiée par le quotidien The Australian, il estime que WikiLeaks représente la dernière étape d'une tradition journalistique qui a souvent aidé son pays à combattre la corruption. Par ailleurs, il a sollicité l'aide du consulat australien à Londres, estimant qu'en tant que ressortissant australien, il avait le droit à un soutien juridique et diplomatique. Retrouvez cet article sur LeMonde.fr
Source : LeMonde.fr
07/12/2010

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